Lorsque le Circuit de Jean-Pierre Beltoise de Haute Saintonge (A coté de Bordeaux) organise une manifestation dédiée à la voiture électrique, (voir ici) Voiturelectrique.eu fait le déplacement en Tesla Model S depuis Paris. Voilà donc une belle occasion de faire un essai de plus de 1000 kilomètres dans des conditions d’utilisation normale. Une nouvelle fois, je souhaite remercier mon ami Gérard qui m’a proposé et permis ce déplacement.
Départ pour Tours :
Le GPS de la Tesla propose un trajet depuis Paris via Le Mans. Il faut savoir que l’ordinateur de bord propose de cheminer vers les bornes de charge « supercharger » de la marque.
De fait, il faut s’en méfier, au risque d’avoir à parcourir plus de kilomètres qu’initialement prévu.
La sanction tombe !
Premières minutes de roulage sur autoroute avec un trafic fluide, une prévision de 13% d’énergie restante à Tours, calons nous à 130 pour être raisonnable. Chartres est atteint bien vite au rythme des accélérations spectaculaires lors des dépassements, seulement voilà, la sanction tombe, pas celle du gendarme lorsque l’on roule vite, celle du calculateur qui indique que l’on arrivera pas à Tours et qui oblige un arrêt au Mans.
A ce stade, deux choix, continuer à 130, ce qui équivaut avec le vent de face à un 145 et faire une halte au Mans, soit recalculer un trajet vers Tours à 110. Nous optons pour la seconde solution. Frustrante certes, mais logique.
Quoi que.
Arrivée à Tours, le Supercharger se trouve sur les bords de Loire dans un Hôtel **** fort agréable (voir ici) et la vitesse de charge est tout aussi agréable.
Le temps d’un « Perrier » et nous voilà repartis.
Supercharger compatible.
Là encore, le GPS propose une route vers Sainte qui permettrait de rouler relativement vite en faisant une recharge.
Là encore, ce n’est pas le choix que nous faisons et prévoyons un trajet direct vers le circuit de Saintonge, au Nord de Bordeaux.
« On est en retard, on a une super voiture et on ne peut pas appuyer «
Pénalisés à 110 sur la route de notre seconde étape, voilà un moment idéal pour savourer le confort et la tenue de route de notre bête. Pas un bruit bien sur, mais une tenue route irréprochable même sur routes sinueuses en appuyant un peu plus que de raison.
Au fur et à mesure des kilomètres, nous nous autorisons une conduite un peu plus soutenue, étant assurés de ne pas tomber en panne sèche. Enfin, normalement. Toute la question est de savoir combien de kilomètres souhatons-nous avoir au moment de l’arrivée. Zéro, non bien sur, mais alors 20, 40 ou 80 pour être serein en cas de déviation ou de problème de navigation.
Tesla, on rentre quand ?
La sensation à l’arrivée reste excellente cela va de soi. Plus les stations de recharges seront présentes, plus il sera aisé d’utiliser la Tesla comme voiture normale, c’est à dire permettant de rouler à une moyenne de 120 ou 130 km/h sans se demander si l’on pourra terminer sa route.
Saintonges – Paris via Tours
Au retour, nous forçons le GPS vers Poitiers pour éviter Saintes (ou autre), ce qui nous emmème vers une étape de 285 kilomètres. Notre model S chargée à bloc sur le circuit, le calculateur nous assure 380 kilomètres d’autonomie, ce qui est parfait. Je maintiens 90 sur la route puis 110 sur la 4 voies et l’A10, nous arrivons à Tours avec une autonomie restante de 80 kilomètres, avec l’habitude, on peut alors manager sa vitesse pour rouler un peu plus vite en acceptant de vider un peu plus les batteries.
Étape à l’Hôtel **** ART HÔTEL (lire ici), pose casse-croute sur la terrasse, en 1h 15, la voiture sera chargée à fond. Nous stoppons la charge au bout d’une heure, considérant que nous avons largement de quoi finir la dernière étape de 230 kilomètres. Peut-être même qu’avec le surplus, je vais pouvoir rouler un peu plus vite.
Dernière accélérations
Ce fut le cas, entre-calé entre deux Porsche et deux Ferrari, la Tesla est dans son monde. En accélérant à 120 km/h, le couple est le même qu’au démarrage, et les pointes pour doubler mieux et plus vite ont peu d’incidence sur le % de charge restante. Plus on maintient l’autonomie prévue à l’arrivée, plus on est serein, plus on s’autorise des passages de 120 à 160 sur quelques minutes (il ne faut pas abuser des bonnes choses).
Dernière accélération à la sortie de la barrière de péage de St Arnoult, spectaculaire. Je reste sur cette dernière impression.
Pour conclure
300 kilomètres sur Autoroute à 110 km/h, c’est serein. A vitesse plus soutenue, l’autonomie sera faible à l’arrivée (Entre 40 et 80 kms). Ensuite, cela dépend de l’endroit ou l’on va. Le trajet est-il connu ? Quel type charge est prévu à l’arrivée ? (Sur une prise normale, prévoir 20 heures pour une charge complète, sur un super chargeur Tesla, 1h 30 maxi…) Mais tout cela n’empêche pas de s’offrir des bonnes pointes dans un confort et un silence absolu.