La Nissan Ariya est la dernière voiture électrique du constructeur automobile Japonais. Présentée pour la première fois en 2019, cette voiture est destinée à rivaliser avec des modèles tels que le Tesla Model Y, le Skoda Enyaq ou la Ford Mustang Mach-E. L’Ariya est disponible en deux ou quatre roues motrices, avec une puissance allant de 218 à 306 chevaux.
C’est la version 2 roues motrices et 242 chevaux que nous essayons. Avec la grosse batterie de 87 kWh. Lire aussi notre rubrique « voyage en VE ». Rubrique qui classe les véhicules en fonction de leur consommation sur route et autoroute selon le protocole Quidako de Patrick Guéneau.
Son design
Nissan avait su innover en 2011 en présentant sa Leaf, l’une des premières voitures électriques à succès. Il est donc légitime de s’attendre à de belles surprises avec l’Ariya. La Nissan Ariya se distingue par sa calandre fermée, qui donne à la voiture un look moderne. Mais l’ensemble est peu élégant et surtout très massif. Son bloc-avant ne laisse pas envisager une consommation raisonnable indispensable à une voiture électrique. Elle reste une grosse voiture, en comparaison de la Mégane E-Tech, par exemple. On est clairement sur un gabarit équivalent à la Skoda Enyaq ou à la Tesla model Y.
Son intérieur
La Nissan Ariya est dotée d’un tableau de bord derrière le volant et l’écran tactile de 12,3 pouces crée un cockpit futuriste et agréable. Il y a également un grand toit ouvrant et panoramique qui offre une vue dégagée sur l’extérieur. La voiture est également équipée de nombreuses fonctions de sécurité avancées, telles que :
- l’aide au maintien de voie
- le freinage d’urgence automatique
- l’affichage tête haute
- le régulateur de vitesse adaptatif
Mais, il y a des boutons partout, certains ont plusieurs fonctions, sur le volant notamment. Il faut bien noter que l’ensemble n’est pas très intuitif. Il reste difficile de trouver comment activer telle ou telle fonction, l’Autopilot notamment. Ce qui est activable aisément est le contrôleur de vitesse avec guidage dans la voie. Via un bouton bleu à droite sur le volant. Ce dernier fonctionne parfaitement sur autoroute.
L’intérieur reste très séduisant, on a une sensation d’espace immédiat aux places avant accentuée par l’absence de console centrale. Idem aux places arrière avec un vaste espace pour les jambes. Les éclairages dans les portes et sous la planche de bord sont du plus bel effet. Le coffre arrière reste un petit peu petit. Pour mettre deux sacs de golf, il faut impérativement rabattre la banquette arrière.
Au volant
La voiture est une routière extrêmement confortable, silencieuse et la position des occupants est très agréable. Les sièges sont de très bonne facture. Ils sont réglables électriquement dans de multiples positons, y compris au niveau des lombaires. Mention spéciale pour le silence et les suspensions. La Nissan Ariya vient jouer dans la cour des SUV et Cross-Over haut de gamme. Les accélérations sont au rendez-vous. Il semble donc que Nissan a su faire la part des choses en proposant une voiture à la fois confortable et dynamiquement aboutie.
Le multimédia
Il ne faudra pas compter sur le planificateur d’itinéraire qui ne permet pas de voyager sereinement. Il vous faudra utiliser ChargeMap ou A Better Route Planner, mais certainement pas le GPS proposé par Nissan. Là encore, c’est fort dommage compte tenu du prix de la voiture et de l’ancienneté du constructeur en matière de voiture électrique. On s’attendait à mieux. Heureusement, Apple Car Play et Android Auto sont utilisables via le bluetooth. Il n’est donc pas nécessaire d’utiliser son câble.
Console centrale, motorisée
Jamais vu dans une voiture la console centrale motorisée qui permet de l’avancer ou de la reculer à loisir. De prime abord, on ne voit pas bien l’intérêt, d’autant que l’espace de rangement sous l’accoudoir se limite a un smartphone. Certes avec un chargeur à induction caché. Mais, cela permet de caler le repose coude au bon endroit. Plutôt agréable au final. En revanche, il y a un tiroir avec ouverture et fermeture électrique sous la planche de bord. A gauche de la boite à gants, on ne voit pas bien à quoi cela sert…
E-pedal
Rappelons-le, la fonctionnalité e-pedal est la possibilité de conduire sans utiliser le frein, ou très peu, dans les embouteillages ou lors des parcours urbains. Le freinage est alors assuré par le mode de régénération qui est alors poussé à son maximum. De telle sorte que lorsqu’on relâche la pédale d’accélérateur, la voiture ralentit fortement jusqu’à l’arrêt ou presque. Le bouton pour activer cette fonction est situé sur la console. C’est un bouton tactile, et il n’est pas très pratique de l’utiliser en roulant. On aurait préféré que celui-ci soit sur le volant. La Nissan Ariya dispose également du mode B (break) qui lui, est accessible via le levier de vitesses. Avec tous ces niveaux de régénération, accessibles par différents sélecteurs, il aurait été plus souhaitable d’installer des palettes derrière le volant.
Recharge, autonomie, consommation
Basée sur la même technologie que la Megane E-Tech, l’Ariya n’accepte pas plus de 130 kWh sur les Superchargeurs Ionity ou Tesla. Cerise sur le gâteau, le pré-chauffage qui doit favoriser la recharge rapide est à activer à la main en parcourant les sous-menus de l’écran tactile. Curieux que cela ne soit pas automatisé dans une voiture à ce prix. Du point de vue de l’autonomie, en ville, il faudra faire attention pour rester en dessous des 20 kWh/100 kilomètres. Sur autoroute, les consommations s’emballent. Il faut tabler sur 300, 320 kilomètres maximum sur les longs trajets (consommation relevée entre 26 et 29 kWh/100kms) et environ 450 kilomètres en ville, mais l’Ariya n’est pas conçue pour la ville … La prise de recharge CCS est située sur l’aile avant droite. Un choix curieux.
Conclusion
Avec un prix de 64 100 euros (avec 2 700 euros d’options), notre version d’essai de 87 kWh reste une voiture haut de gamme. Cela se retrouve dans ses finitions, son niveau d’équipements, son silence à bord et son design qui lui confèrent un look cossu.
La Nissan Ariya est très agréable, son intérieur notamment fait sensation. Pas sur que l’Ariya trouve son public comme la Leaf à su trouver le sien en son temps.
Merci pour l’essai. Mais vous connaissez bcp de véhicules de 4,60m de long ou l’on peut mettre les 2 sacs de golfs en longueur ? En gros un coffre qui fait plus de 1.05m de profondeur . C’est quand meme rare et dans mon vehicule de 4,60m aussi ca passe pas ( coffre de 580l soit disant pourtant).
Pour le style extérieur , comme interieur, c’est surtout une question de gouts. Parmi les VE genre SUV ou crossover de gros volume l’Ariya reste encore elegant pour moi contrairement aux horribles TMY ou Ioniq 5 par exemple. Questions de gouts quoi. Au moins avec 1,85m de large le Nissan passe encore tout juste dans certains parking la ou les 2 autres genes un maximum ( et braquent tres mal en plus).