Le protocole d’essai Quidako, pourquoi et comment ?
Lire aussi la présentation du Nissan Ariya et son essai Q400A13 sur autoroute.
(1) Conditions météo : température moyenne 12°C avec un vent favorable.
Le plus gourmand des véhicules mesurés sur la N12 :
Comme sur l’autoroute A13, notre voiture électrique Nissan Ariya sur route s’avère le plus énergivore des véhicules testés sur ce trajet. Mais son chargeur se montre aussi très efficace sur la borne de 100 kW située au nord d’Alençon.
La météo est clémente avec un temps sec et un vent arrière dominant.
Indispensable pour comprendre les différentes options de ravitaillement, voici la cartographie des bornes rapides disponibles à mi-chemin.
Chargemap et ABRP proposent un arrêt dans 2 stations différentes avec des bornes affichées à 150 et 160 kW.
Mais, Chargemap occulte le fait que la borne BMW n’est accessible qu’aux heures d’ouverture de la concession… Donc pas le dimanche. Les horaires sont bien indiqués dans Chargemap, mais l’information n’est pas (encore ?) exploitée par le planificateur.
Je choisis de ne pas suivre non plus le conseil d’ABRP. Le gain théorique lié à la puissance me paraît négligeable face au détour et aux problèmes consignés dans Chargemap par les utilisateurs (fonction inexistante dans ABRP).
Le planificateur embarqué du Nissan Ariya préconise de s’arrêter dès le 1er tiers du parcours : malheureusement sur une borne du SDE61 qui ne tient pas ses promesses, tant en puissance supposée à 60 kW (plutôt 30 kW), qu’en fiabilité (la moitié du temps en panne).
Beaucoup trop pessimiste sur sa consommation, le planificateur du Nissan Ariya a tout faux par rapport à nos 2 autres applications.
La station Total nécessitant de passer le péage dans les 2 sens, je retiens la borne du SDE61 car je la connais bien et qu’elle minimise la perte de temps liée à la sortie de la N12.
Située « au milieu de nulle part » devant les grilles du syndicat de l’énergie du département de l’Orne (SDE61), la borne démarre sans problème avec le badge Chargemap (mais CB refusée).
Même avec les applications et lorsqu’il existe un choix, sélectionner la bonne station requiert donc encore beaucoup de temps et d’expérience.
Vous voulez maintenant tout comprendre sur ce trajet :
Et comme le montre ce graphique, l’Ariya demeure le plus affamé à iso-conditions météo.
Ce tableau illustre le grand écart entre les différentes mesures de consommation du Nissan Ariya :
- WLTP (cycle mixé sur banc d’essai) :
- Consommation calculée en roulage (hors charge) = Capacité batterie *100 / Autonomie WLTP
- Vitesse moyenne 46 km/h avec une température comprise entre 14 et 23°C, et sans vent.
- Roues droites, sans chauffage, et en conditions sèches.
- Q350N12 (cycle mixé de 350 km via la N12) :
- Vitesse moyenne 80 km/h, et pour cette synthèse, une température de 12°C avec un vent favorable.
- Q400A13 (cycle mixé de 400 km par la A13)
- Vitesse moyenne 100 km/h, avec ici un vent contraire et une température de 12°C.
Une bonne aérodynamique et un poids maitrisé, réduisent significativement la consommation.
C’est ainsi que la Renault Zoe doit faire face à 50% d’efforts aérodynamiques de plus que la Tesla Model 3. Et si elle compense en partie grâce à un moindre poids et à ses plus petits pneus, cela ne suffit pas sur voie rapide ou autoroute.
Le CX caractérise la finesse aérodynamique ; produit de la surface frontale par le CX, un SCX élevé va générer plus d’efforts aérodynamiques.
En complément de ce test Q350N12, voici les autres points notés durant ce trajet :
- Accès difficile aux 2 prises USB, car en aveugle.
- Aérations dans les accoudoirs, et dans les sièges ventilés grâce à des trous dans leur revêtement.
- Bruits de craquement carrosserie venant de l’arrière.
- Charge mode 2 sur prise renforcée 16A (Green-up) : les 10A du cordon Nissan sont bien au rendez-vous, (même légèrement au-delà). Mais, dommage que Nissan (comme les autres), ne propose pas le 16A commercialisé par Renault.
- Levier de vitesse jugé peu ergonomique.
- Mode ePedal : équivaut au mode de régénération maximum d’une Mercedes EQB ou d’une Renault Megane, arrêt sans la pédale de frein (à l’effet ramping près).
Pour plus d’informations et dans la rubrique « Voyages en VE », vous trouverez les 5 articles consacrés au test Q350N12 déjà réalisé sur les véhicules cités.
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