Nous avons déjà essayé la désormais célèbre voiture du groupe Bolloré qui est déployée dans la capitale, mais également à Lyon et Bordeaux. Le service fait des émules dans certaines capitales à travers le monde comme Indianapolis ou Turin.
En tant que partenaire du groupe, nous avons présenté dans nos pages les différents produits développés par Blue solutions tels que le Bluebus qui se recharge à chaque arrêt ou encore le service Autolib’ et ses nombreux atouts.
La Bluecar n’est pas une voiture comme les autres. Avant l’arrivée de la Zoé et ses (presque) 400 kilomètres d’autonomie, la Bluecar était la voiture électrique présentant la plus grande autonomie au monde (entre 200 et 250 kms). Certes, on se demande à quoi cela sert dans un service d’autopartage (service qui par définition ne demande par une grosse autonomie puisque les voitures son très souvent branchées), mais il faut l’admettre la Bluecar propose une autonomie hors norme.
Dans le cadre de notre essai longue durée, nous avons donc pu constater au quotidien que le soucis de % de batterie restant disparaissait presque totalement, en tout cas ne demande pas une attention particulière. Certes, il faut brancher l’auto dès que possible, ce n’est pas un soucis sur Paris et sa région et il faut veiller au chauffage qui est très gourmand. Seul bémol du système, les batteries ne fonctionnent que lorsqu’elles sont chaudes et donc, cela demande une consommation d’énergie permanente (Comme si un sèche-cheveux fonctionnait en permanence, jour et nuit pour maintenir les batteries à température.) C’est là le véritable inconvénient de cette voiture (comme sur la Méhari électrique qui est fondée sur la même technologie). Impossible donc de partir plus de 48 heures sans que la voiture soit raccordée. Elle « perd » 2% par heure, ce n’est pas un problème en soi, mais en cas de coupure de courant, la voiture se vide (Alerte par SMS dès que le seuil des 20 % est atteint), mais le temps de rentrer, la voiture est hors service et doit faire l’objet d’un remorquage plateau assuré et facturé par les équipes de Blue Solutions. Certes il existe bien un mode « veille » qui permet de couper les batteries, mais celui-ci est peu facile à mettre en oeuvre, il faut débrancher la batterie de service et mettre les mains sous le tableau de bord.
Cependant, la Bluecar est tout de même une citadine agréable, on est quelque peu surélevé par rapport aux autres voitures, on est pas trop mal installé, même si le réglage des sièges est quelque peu spartiate. On regrette par exemple de ne pas pourvoir rabattre le siège conducteur pour accéder aux places arrières et l’ouverture du coffre se fait avec une manette sous le siège conducteur. Les places arrières (accessibles via le siège passager) sont correctes, le volume du coffre également.
Au volant, on est plutôt bien installé, même si le bloc central (compteur de vitesse et voyants) n’est pas des plus heureux. Le système multimédia tactile est peu ergonomique et surtout situé bien trop bas. Il oblige à quitter la route des yeux pour regarder la carte. Coté vitesse max, on aborde les 102-105 km/h en ayant bien lancé l’engin, mais ce n’est pas fait pour cela, assez peu agréable tant coté bruits et vibration que du point de vue de la tenue de route.
Enfin, noter que les batteries sont louées 79 euros par mois, c’est cher par rapport à la concurrence d’une part et peu justifié compte tenu de l’inconvénient de cette technologie. Le loyer tout inclus sans apport est d’environ 450 euros par mois en fonction de la formule retenue.
Le vrai plus de la Bluesolution est la possibilité de raccordement au dispositif Autolib qui permet une totale liberté de mouvement en réservant sa place sur l’une des stations via l’application mobile. Fini les frais de recharge et fini les frais de stationnement et les pv.
Ajouter un commentaire