Au volant de l’Audi Q4 E-tron 40
La planche de bord n’a rien de bien luxueuse, tous ses éléments sont en plastique dur, aucun cuir molletonné ou autre matière quelque peu agréable. L’ensemble laisse une sensation glaciale. Le volant quant à lui est truffé de boutons tactiles. Difficile de s’y retrouver lors des premières minutes, d’autant que l’on a tendance à activer des fonctions en effleurant accidentellement les boutons. En revanche, les méplats en haut et en bas du volant restent très utiles et agréables. Les sièges de l’Audi Q4 E-tron 40 sont bien évidemment réglables électriquement. Il est possible de mémoriser deux positions via les boutons situés en haut de la porte.
Design
A l’extérieur, en revanche, le travail sur la ligne est remarquable. L’Audi Q4 E-tron 40 est très aboutie avec une ligne fluide, pas si imposante que cela pour un SUV de 2 tonnes… Son arrière coupé y est pour beaucoup. L’espace de chargement est appréciable. Rien à redire du point de vue de son habitabilité tant aux places avant qu’aux places arrières.
Premiers tours de roues
La voiture est très agréable. Ni trop haute, ni trop basse, on est bien installé, l’Audi Q4 E-tron 40 est vive, même dans le mode efficiency que nous avons privilégié lors de notre essai. L’Audi Q4 E-tron 40 dispose des 4 modes habituels : efficiency, comfort, auto, dynamic et individual. On note de suite le silence à bord et cela se confirme sur route et autoroute. Les bruits d’air sont particulièrement bien maitrisés, il est vrai que la version Sportback est très bien profilée.
Afficheur tête haute
L’affichage au niveau des yeux projeté sur le pare-brise de l’Audi Q4 E-tron 40 est très bien pensé. Il reprends les principales informations et si l’on a programmé une destination dans le GPS. Alors, le guidage est affiché à l’aide de flèches dynamiques. (Qui s’agrandissent lorsque l’on approche de l’intersection ou du rond-point). Aussi, c’est très agréable si l’on choisit d’utiliser le GPS de l’Audi plutôt que celui de son smartphone via Apple Car Play ou Android Auto.
Palettes au volant
La gestion de la régénération se fait par des palettes situées derrière le volant. Bizarre néanmoins, en mode efficiency, la régénération revient au neutre dès lors que l’on sollicite la pédale d’accélérateur. Sur routes sinueuses, c’est très agréable, on a le frein moteur en entrée de virage et lors de l’accélération l’Audi Q4 E-tron 40 reprends le mode « roues libres ». En revanche, en ville, cela reste moins agréable, pour gérer les nombreux rond-points notamment. Cela demande une habitude. Néanmoins, en mode dynamic, la régénération reste en permanence sur le niveau choisi avec les palettes.
Consommation et autonomie
C’est bien évidemment le point d’inquiétude de cet essai. D’autant que nous prenons la route par temps pluvieux, froid (10 degrés) et que le vent vient plutôt de face … Impossible de connaitre l’estimation restante au point d’arrivée via l’interface de la voiture. Nous faisons nos estimations avec A Better Route Planner et définissons notre première étape à 233 kms, station Ionity sur l’autoroute. (Départ batterie à 100%). Malgré les mauvaises conditions et une vitesse de 135 km/h (au régulateur), nous finissons notre étape sans soucis avec près de 20% à l’arrivée. Au retour, les conditions sont nettement plus favorables et à 138-142 km/h, la consommation se stabilise à 23,5 kWh/100kms. Cela reste conséquent. Mais, à peu près équivalent à nos relevés lors de l’essai de la Skoda Enyaq Coupé ou encore de sa version berline.
Audi Charging Service
Audi propose une carte de recharge qui marche globalement partout, c’est en tout cas ce que nous avons constaté. Plusieurs formules sont proposées dont une sur abonnement (14.99 €/mois et gratuit la 1ère année) qui permet de proposer le kWh sur les bornes Ionity à 0.36 €/kWh au lieu de 0.69 €/kWh).
Vitesse de charge
Nous le savons, les vitesses de charge des véhicules du groupe Volkswagen restent encore trop faibles. Néanmoins, Audi annonce mettre à jour progressivement ses automobiles pour augmenter ses puissances de recharge à distance. Mais pour ce qui est de notre Audi Q4 E-tron 40, pas encore de mise à jour. Nous arrivons en pic à 129 kW (batterie à 25%). A noter, la vitesse ne chute pas tant que cela (110 kW au delà de 40%) et 99 kW à 50%). Sur ce point, il faut impérativement qu’Audi propose mieux, comme cela est le cas sur la e-Tron GT. Idem, Audi doit permettre de visualiser la vitesse de charge en temps réel. Seul, le temps de charge restant est indiqué. Pourquoi donc ?
Bonnes performances sur la route
En revanche, sur la route, nous réussirons à faire tomber la consommation à 15,6 kWh/100k. Et, lors de notre session de roulage sur une 4 voies à 110 km/h, nous ne dépasserons pas les 20 kWh/100k. Ce sont là des très bons chiffres qui permettent de faire monter l’autonomie de l’Audi Q4 E-tron 40 à 500 kilomètres environ. C’est plutôt un très bon point en comparaison des autonomies relevées lors des essais de la Volkswagen ID5 ou encore de la Skoda Enyaq.
Pas d’autopilote !
Malheureusement, on ne peut pas parler d’un système de contrôle de la trajectoire sur voie rapide ou autoroute. Pire encore, le système est activé par défaut à chaque démarrage de l’Audi Q4 E-tron 40. Ce système « redresse » très maladroitement la voiture lorsqu’elle va sortir de sa voie et ne la guide pas. C’est très désagréable pour le conducteur bien sur, mais pour les passagers surtout. On est bien loin des systèmes de guidage retrouvés chez les voitures de la concurrence.
Conclusion
L’Audi Q4 E-tron 40 reste une voiture séduisante, très bien équipée, dynamiquement aboutie. Reste à comparer au moment de son choix avec la gamme Skoda qualitativement pas si éloignée que cela ou éventuellement la gamme Volkswagen. Audi doit impérativement proposer mieux pour ce budget, meilleure puissance de charge, meilleures aides à la conduite, … La marque aux anneaux aura besoin de se démarquer plus encore pour justifier ses prix de vente.