Premières impressions
Désormais, le Renault Scénic E-Tech electric est un SUV très maniable, léger (1890 kg) et compact (4,47 m de long). Aussi, dès nos premiers tours de roue en ville, Scénic se montre tout à fait adapté. Dans la rue, il est remarqué, les pietons se retournent à notre passage. Il faut dire qu’il est très beau, un profil à couper le souffle. Aussi, on est bien loin des versions thermiques. Son rayon de braquage est plutôt correct et permet des manoeuvres aisées.
2 moteurs et 2 capacités de batteries
Scénic E-Tech electric est doté d’un moteur synchrone à rotor bobiné à 8 pôles magnétiques. Ainsi, il est proposé en deux versions : 125 kW (170 ch) ou 160 kW (220 ch). Deux capacités de batteries sont proposées sur Scénic E-Tech electric : 60 kWh pour une autonomie de jusqu’à 430 km associés au moteur 125 kW – 87 kWh pour une autonomie de jusqu’à 625 km associés au moteur 160 kW. C’est cette dernière version que nous essayons dans sa finition haut de gamme Iconic. Notre version d’essai « Iconic » équipée de l’option « pack augmented vision » est commercialisée 46 990 €.
Fonctionnalités
Scénic E-Tech electric est particulièrement bien équipé et n’a rien à envier à ses concurentes Allemandes ou Américaines, notamment. On notera de suite le large et long toit panoramique avec une opacification électrique. En fait, il s’agit d’éclaicir ou d’occulter par segments à la demande, le toit panoramique. Ce sont des cristaux liquides qui se déplacent grace à un champ électrique. Aux places arrières, c’est l’accoudoir central et ses deux bras amovibles que l’on remarque. Il s’agit de 2 supports articulés qui permettent d’inserer son smartphone ou sa tablette (avec 2 ports USB C). Malin pour les enfants et les passagers arrière. Les sièges sont chauffants et massants, les commandes depuis l’écran tactile sont très aisées à manipuler. Le système audio proposé par Harman Kardon® reste très efficace. On apprécie de pouvoir regler indépendamment et très aisémément les volumes de la musique, navigation, …
A l’intérieur, le Renault Scénic E-Tech electric est très agréable.
Une sensation de bien-être se dégage immédiatement. En mode Sport, les accélérations sont plus que correctes et permettent de doubler en toute sécurité. Les autres modes traditionnels permettent de répondre aux principales situation. Sur route mouillée, même en mode Confort, le train avant glisse au démarrage. C’est le mode Eco qui semble le plus adapté à une conduite de tous les jours. Les places arrières sont tres spacieuses, même pour un grand adulte, les genoux ne touchent pas le dossier des sièges avant. Le coffre n’est pas très grand, mais il y a un sous-coffre très profond qui permet de ranger beaucoup de choses. La banquette arrière aurait pu être coulissante pour donner plus d’espace dans le coffre arrière. Certes, celle-ci se rabat en 3 parties. Il manque neanmoins un coffre avant. Du point de vue des espaces de chargement, un Tesla Model Y fait nettement mieux.
Modes de conduite
Les 4 modes de conduite usuels sont activés à l’aide d’un bouton rond idéalement placé en bas et à droite sur le devant du volant. (Eco, Confort, Sport et personnel.) Aussi, ceux-ci sont activables sans quitter la route des yeux.
Palettes au volant
Scénic E-Tech electric propose de 4 niveaux de régénération et il suffit d’actionner les palettes derrière le volant pour gérer la force du freinage lors des phases de décélération. A savoir, en mode Sport, le mode de régénération le plus élevé est extrèmement fort. Il sert à des rétrogadages à vitesse soutenue, il n’est pas (ou peu) utilisable en condition de circulation normale. Enfin, avec le satellite destiné à gerer l’audio, les clignotants/essuie-glaces, les vitesses, et les palettes de régénération, cela fait 4 comodos à la droite du volant. Avantage, pas trop de boutons multifonctions sur le volant. Inconvénient, au début, il faut réfléchir pour ne pas se tromper de commande.
Planification des itinéraires
Les itinéraires proposés via le système de navigation Google Maps sont cohérents, tout comme les arrêts recharge proposés. Il est possible de filtrer par type de réseau. L’ensemble est vraiment intuitif. Sur ce point aussi, Renault fait bien mieux que la majeure partie de la concurence. Le pré-conditionnement des batteries est automatiquement activé à l’approche des points de charge sélectionnés. A noter, Apple Carplay fonctionne parfaitement sans fil et un chargeur à induction est situé sous l’écran.
A suivre avant l’été : Essai du Scénic E-Tech electric sur autoroute
Des aides à la conduite dignes de ce nom
Le guidage dans la voie est particulièrement bien adapté aux conditions de circulation urbaine. En effet, lorsque l’on sollicite le volant sur la gauche, par exemple, pour laisser la place aux motards, le guidage ne se désactive pas. Le régulateur adaptatif reste actif. C’est très agréable, performant et sécurisant. L’ensemble s’active et se désactive via un simple bouton sur la gauche du volant. Bluffant, le système intègre le passage d’un rond-point. Lors de notre essai, nous avons pu prendre les ronds-points sans désactiver l’autopilot. Enfin, dans les bouchons, la voiture redémarre seule lorsque la circulation reprends. Un bouton à gauche du volant permet de désactiver toutes les aides et évite ainsi les alertes incessantes lors des changements de vitesse à la lecture des panneaux, notamment.
Autonomie et consommation
Sur notre parcours d’essai urbain, peri-urbain et route, nous arriverons à parcourir 430 kilomètres sur une charge complète, essentiellement en mode eco, mais sans particulièrement faire attention. Aussi, cela laisse penser que la consommation sur l’autoroute sera maitrisée. Cela fera l’objet d’un prochain essai sur voiturelectrique.eu. Seul bémol, la vitesse de recharge DC qui est trop faible pour effectuer régulièrement des longs trajets autoroutiers.
Conclusion
En conclusion, il faut bien admettre que le Scénic E-Tech electric est très abouti. Renault a su tirer parti de son expérience acquise avec la Zoé, puis avec sa Mégane. L’ensemble laisse une bonne impression et est réussi. En dehors de la vitesse de recharge (DC), les choix sont tous cohérents. Fabriqué en France, le Scénic devrait trouver son public, c’est tout le mal que l’on lui souhaite.
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