Avec son programme « Ambition 2039 », Mercedes-Benz propose d’offrir un parc automobile neutre en CO2 dans moins de 20 ans. Avec le Mercedes-Benz EQC 400 4MATIC, le constructeur propose la première Mercedes-Benz avec le label EQ sur le marché. Il est proposé depuis le mois de mai 2019. Ses batteries sont produites par la filiale Accumotive de Mercedes-Benz, qui en est propriétaire à 100 %, sur le site de Kamenz (près de Dresde). En Chine et pour la Chine – l’EQC et les systèmes de batteries correspondants sont produits chez Beijing Benz Automotive.
Le terme de salon est très approprié à la bête qui en impose, il faut bien d’admettre. Une question nous vient très vite, combien de kWh/100 km vont-ils être nécéssaire pour faire rouler notre salon de 2,4 tonnes ?
Accueil et premiers tours de roues
La sensation de confort (de l’assise notamment) est immédiate et particulièrement agréable. Un soutien latéral, des réglages multiples accessibles sur le coté de la portière, fini, les boutons que l’on manipule à tâtons dans le bas du siège. Les cadrans du tableau de bord sont graphiquement très aboutis, ils sont parametrables au volant, l’ensemble est très réussi et s’avère extrêmement pratique à utiliser. L’écran central est quand à lui un peu moins utile, il sert à la gestion des fonctionnalités de la voiture, à la navigation, mais Apple Car Play fonctionne très bien. On remarque que peu à peu, les systèmes de navigation et de gestion de la musique deviennent tous les mêmes que l’on soit au volant d’une Mercedes à 80 000 euros ou au volant d’une Dacia Spring (lire l’essai). Apple Car Play et Android Auto ont réussi leur coup, dans l’automobile aussi !
Avec son 0 à 100 km/h en 5,1 secondes, les deux moteurs électriques (puissance combinée de 402 chevaux) font superbement bien leur travail et la sensation est séduisante. L’ensemble est très souple, tout comme les suspensions très douces. l’EQC prends bien les courbes et sort bien des rond-points. 2 palettes au volant permettent de gérer les niveaux de régénération. Tous les niveaux sont donc possibles du plus fort (freinage), jusqu’au plus doux (roue libre). Le système de régulation de vitesse adaptatif, combiné au maintient dans la voie est très performant. On est sur un autopilot qui ne dit pas son nom, notamment dans les bouchons, l’EQC s’arrête et repart seule, pas d’alerte stressante pour tenir le volant, sur ce point, comme sur celui du confort de conduite, la marque à l’étoile démontre, une fois de plus, son savoir-faire.
Consommation et autonomie
On est de suite affolé par les 35, 40kWh/100kms affichés sur le tableau de bord dès le départ. En ville, il est difficile de descendre en dessous de 30kWh/100kms. Dans les bouchons du périphérique, au régulateur entre 20 et 50, on ne descend pas en dessous de 27 kWh/100km. La voiture est équipé d’une batterie de 80 kWh ce qui permet de tabler sur une autonomie de 300 kilomètres environ.
Recharge
Sur autoroute, ce qui devrait être le terrain de jeux d’une telle voiture, il faudra miser sur 250 kilomètres maximum et prévoir de repartir batterie pleine pour en refaire autant, d’autant qu’en courant continu, l’EQC n’accepte que 110 kW. Il faut compter au moins 40 minutes pour remplir sa batterie à 80% sur une borne Ionity. Néanmoins, l’EQC est équipé en série d’un chargeur embarqué refroidi à l’eau d’une puissance de 11 kW. Les charges dites « lentes » ne le sont donc pas tant que cela sur une borne triphasée d’une entreprise, par exemple.
Pour conclure, avec un prix de 79 250 euros, on est avec l’EQC sur un modèle qui tient plus du concept que d’une voiture destinée à vulgariser l’électrique. Ultra bien équipée, le savoir-faire de Mercedes est bien là, cela laisse augurer de belles réussites pour la marque dans les années à venir qui seront électriques.