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Véhicules solaires : Gazelle III fait le tour de l’Iran

La voiture solaire Gazelle III, conçue par les étudiants de l’Université Technique de Téhéran a commencé le tour de l’Iran depuis le 16 juillet 2016 jusqu’au 24 juillet 2016. Gazelle III est la troisième voiture solaire construite par des étudiants iraniens. Sa construction s’est achevée en 2015, la même année où celle-ci a été présentée au concours World Solar Challenge organisé en Australie.

Karen Abri Niya, directeur du centre d’élaboration et de la projection de Gazelle III souligne l’intérêt de ce projet : « Notre voyage offrira aux habitants de l’Iran la possibilité d’apprendre plus sur les découvertes scientifiques que font les étudiants. Ils verront qu’outre la formation, ils s’occupent également de la protection de l’environnement ».

Le marche automobile en Iran

Une campagne citoyenne récente accusant les voitures construites en Iran d’être trop chères et peu sûres a scandalisée le gouvernement iranien. Ce dernier a répliqué en disant que les suiveurs de cette campagne citoyenne trahissaient les intérêts économiques du pays. En effet, le marché automobile iranien est très protégé, avec des taxes allant jusqu’à 100% sur les voitures importées.

Place aux initiatives des plus novatrices

Dans une démarche de diversification de son marché automobile, des initiatives novatrices et a priori « vertes » se développent en Iran. Comment fonctionne la voiture « solaire » ? C’est une voiture électrique qui recharge ses batteries en partie ou totalement grâce à l’énergie solaire. Son avantage principal c’est qu’elle n’émet pas d’émission de gaz ou de particules dangereuses.

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Un parcours de 2,700 km dans plusieurs villes du pays

Gazelle III doit parcourir 2,700 km en huit jours. Ce parcours « commencera par la zone industrielle et commerciale libre d’Anzali jusqu’à une autre zone libre sur l’île de Kish » a annoncé Karen Abri Niya. Les villes où la voiture est déjà passée sont Rasht, Qazvin, et Téhéran.

Le but n’est pas juste de vanter les réussites des étudiants de l’université technique de Téhéran en matière de mobilité durable. L’idée est aussi de présenter la voiture solaire aux habitants des villes qui n’ont jamais vu des engins solaires. Le véhicule à quatre roues est capable d’atteindre la vitesse maximale de 140 km/h alors que les véhicules électriques les plus performants dépassent les 200 km/h. Il y a deux sièges prévus, un pour le pilot et l’autre pour un passager.

Le véhicule « propre », le rêve de certains

A l’heure actuelle, son inconvénient reste sa faible autonomie et son coût élevé. Le salaire minimum en Iran étant moins de 400 $ (environ 364 €), on voit difficilement comment ce moyen de transport propre se démocratisera dans cette région du monde. Si tout est fait par les collectivités  à l’instar de la Jordanie qui a depuis peu déployé une centaine de taxis électriques pour sa capitale, le véhicule « propre » ne sera plus un rêve inatteignable pour les iraniens !

A propos de l'auteur

Marc Guillemot

Marc Guillemot est le responsable éditorial du site https://voiturelectrique.eu

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