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Entretien : Marc Guillemot présente la voile solaire à bord de son catamaran MG5/Metarom

Nous avons la chance de rencontrer Marc Guillemot qui nous présente son nouveau bateau, le MG5/Metarom. Il s’agit d’un catamaran de 52 pieds conçu sur mesure. Ce catamaran est construit dans une démarche de réduction de l’empreinte carbone en utilisant des pièces d’anciens bateaux : mât, safrans et dérives des IMOCA de Jean LE CAM, Jérémie BEYOU et Damien SEGUIN, réutilisation du trampoline de SPINDRIFT, gréements courants et dormants des multicoques De ROTHSCHILD ou IMOCA SAFRAN, l’électronique de FIGARO 3. Marco à tout fait pour que son bateau soit le plus efficient possible. Selon le skipper, « le bateau a coûté deux fois moins cher qu’un bateau neuf à équipement équivalent. »

Crédit : Martin Coudriet

C’est donc un bateau très polyvalent avec lequel Marc Guillemot va prendre le départ de la route du rhum en novembre prochain, mais qui va être utilisé pour faire des croisières et proposer aux entreprises des séjours en mer. Marc Guillemot nous indique avoir « recherché le maximum de rapidité tout en privilégiant le confort ». C’est la société Wellness Training (spécialisée dans le bien-être et la qualité de vie au travail) qui accompagne ce projet de construction. Selon Michel Rota, son Directeur Général, “ Le skipper de course au large est un modèle d’équilibre entre l’activité physique pour piloter son bateau, mais surtout sa capacité de récupération sur des longues traversées.”

Mais si Marc Guillemot rencontre Marc Guillemot, c’est aussi parce que le MG5/Metarom est équipé d’un prototype de voile solaire. Est-ce là la principale innovation de ce bateau ?

Marc Guillemot : « Non, Il n’y a pas que la voile solaire, le bateau est très particulier, la nacelle est posée sur des silent blocs, cela permet de gagner en poids et en confort bien sur, c’est du costaud mais léger, et elle est parfaitement isolée des bruits parasites extérieurs, les couchettes également sont totalement isolées. Ce sont les architectes du MG5/Metarom qui ont eu l’idée de faire cette nacelle, c’est très innovant. Pour la mise au point et le développement de la voile, nous avons utilisé le catamaran MG5/Metarom comme bateau labo pour tester cette première voile solaire. Tout cela m’a demandé beaucoup de temps pour toutes les phases d’essais, de montages et de démontages, ça fait partie de mon implication dans le développement de la voile. La décision finale de l’embarquer pour la Route du Rhum se fera fin septembre.”

C’est la société Heole, une entreprise française qui a conçu cette voile en encapsulant dans la toile des cellules photovoltaïques organiques souples. Avec 14 m² de cellules photovoltaïques, il est possible de produire le kilowatt d’électricité nécessaire quotidiennement pour alimenter le pilote, l’éclairage, le réfrigérateur et les ordinateurs de bord.

Tous les essais ont été réalisés en mer (une quinzaine de sorties) au mois de juin 2022 autour du solstice d’été, à une époque de l’année plutôt favorable aux résultats.

Dans plus de 80% des sorties, le bateau produit plus que nécéssaire avec tous les appareillages en fonction (Ordinateurs + écran 18’’, électronique de bord, pilote, VHF/AIS, Frigo, …)

Conso du bord environ  1 kWh par Jour

Production voile environ 1 kWh par jour

Surface OPV (Organic Photovoltaïque) : 14 m2

A terme, une fois au point, quel sera l’avantage de la voile solaire ?

Marc Guillemot :  Un hydrogénérateur coûte très cher, les panneaux au silicium sur les surfaces horizontales sont bien, mais moins efficaces. Avec la voile, les mesures sur une journée totale montrent que les cellules (à surface égale), sont plus performantes que des panneaux horizontaux et l’ensemble est bien moins lourd. Les panneaux sur la voile représentent un surpoids de 700 g au m2.

Pour son départ pour les Antilles en novembre prochain, Marc Guillemot embarque ses 2 moteurs thermiques, du gasoil, et une éolienne et des panneaux solaires traditionnels si la voile n’est pas prête. On l’a bien compris, contrairement au bateau qui lui, est bien prêt, la voile solaire reste perfectible.

De fait, il reste difficile de trouver des sponsors, même si ce concept est un vrai plus, mais personne ne s’engage vraiment tant que la voile n’est pas encore certifiée par Marc Guillemot.

Penses-tu que l’on réussisse prochainement à produire des bateaux hybrides vent + électricité ? 

Marc Guillemot : C’est l’objectif final oui, cela demande de trouver les fonds nécessaires pour aller au bout de l’expérience.

Pour conclure, quels sont tes projets avec le MG5/Metarom ?

Marc Guillemot : Mon premier objectif est de finir la route du rhum en novembre et ensuite, nous allons proposer le MG5/Metarom en affrètement aux Antilles, pour faire des courses avec des équipiers avertis (les voiles de St Barth par exemple). La route du rhum, c’est notre carte de visite pour proposer aux entreprises des journées ou des séjours à bord pour des clients, les collaborateurs, … Nous allons faire découvrir la navigation sur un bateau de course et prolonger nos essais avec la voile solaire.

Plus d’infos : https://mg5windrift.bzh/

A propos de l'auteur

Marc Guillemot

Marc Guillemot est le responsable éditorial du site https://voiturelectrique.eu

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